Lithographie en couleurs
79 x 120 cm
L’artiste reprend le même parti qu’avec ses affiches automobiles (Phillippossian, Voisin et Peugeot) et, plutôt que de figurer son tracteur, se livre à une sorte de méditation bucolique sur la glèbe et les labours, bien éloignée des deux réalités paysanne et mécanique. L’art décoratif peut être une fuite dans le rêve. Aujourd’hui ce style de publicité nous paraîtrait inattendu dans le cas d’un objet technique, dont on met en valeur d’habitude les caractéristiques et avantages pratiques (le paysan, client visé par cette publicité, n’est pas l’acheteur des voitures Voisin et est plus réputé pour son terre-à-terre que pour sa poésie). Pareille affiche était possible en 1928. On mesure le prestige qu’avait acquis Charles Loupot à ce que des annonceurs aient fait appel à lui pour des produits de motoculture et accepté sa manière très artiste de traiter son sujet.