Lithographie en couleurs
160 x 120 cm
Monpelas, « Parfumeur-Chimiste » à Paris, propose à sa clientèle une spécialité, la Malaceïne, « crème philodermique » dont on trouve des réclames dans les journaux dès le début des années dix. Cette maison de luxe fait appel à Charles Loupot, l’affichiste élégant, en 1929 lorsqu’elle veut passer à un autre medium publicitaire. L’artiste s’applique à traiter le slogan qu’on lui soumet : « Malaceïne donne un teint de fleur ». La formule de son dessin est celle d’une femme-fleur ou d’une fleur-femme, motif combiné à celui du pot de crème de toilette, dans un effet qui évoque les superpositions photographiques. Cette femme est classiquement une rose, comme l’indique la couleur tendre du visage, la forme des feuilles et l’épine sur la tige. Pour le lettrage, Loupot retient le bleu de cobalt, couleur de la marque, mais préfère à la lettre de l’emballage un dessin fantaisie de son cru, le même qu’il emploie la même année dans ses affiches pour le poêle Mirus et la lame Mira, en lui ajoutant pour la circonstance des empattements qui répètent sur les lettres le motif de l’épine (le raffinement du détail, toujours chez Loupot).